1,8 million de logements français risquent de se retrouver sur la touche dès l’année prochaine. La mécanique est implacable : le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) version 2025 ne laissera plus aucune place à l’approximation pour les propriétaires bailleurs. Les seuils de tolérance font leurs valises, et la moindre passoire thermique sera bannie du marché locatif. C’est le coup de sifflet officiel pour une transformation radicale du paysage immobilier.
Les propriétaires dont les biens affichent une étiquette G devront se retrousser les manches s’ils espèrent continuer à louer. Il ne s’agit plus d’une option : la rénovation énergétique devient une étape incontournable. Les conséquences de la non-conformité sont sans appel : plus de signature de bail possible, risque d’amende, et blocage administratif. Attendre le dernier moment ? Mauvaise idée. Plus tôt les démarches sont lancées, moins les revenus seront menacés par l’immobilisme.
Plan de l'article
DPE 2025 : ce qui va réellement changer pour les propriétaires
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) change de braquet sous l’effet de la réforme DPE et de la loi Climat et Résilience. Dès 2025, impossible de faire l’impasse : les logements mal isolés passent dans le collimateur et la liberté des propriétaires se réduit. La mise en location des biens classés G devient tout simplement impossible. Dans la foulée, la classe F sera aussi concernée à partir de 2028.
La réglementation s’appuie désormais sur deux approches : la performance énergétique DPE en kWh/m²/an d’énergie finale, et les émissions de gaz à effet de serre. Un logement estampillé G, autrement dit une passoire thermique, ne pourra plus être proposé à la location à partir de janvier 2025. Conséquence immédiate pour les propriétaires : signer un bail devient interdit, il faudra fournir un audit énergétique lors d’une vente, sans compter l’obligation de prévoir des travaux parfois lourds.
Voici les trois principaux points à retenir :
- Classe énergétique DPE : dès 2025, tout bien classé G sera exclu de la location.
- Audit énergétique obligatoire : pour toute vente, l’audit devient incontournable pour les logements F et G.
- Émissions de gaz à effet de serre : la réglementation cible plus sévèrement les logements énergivores.
Impossible dorénavant de se satisfaire d’un joli score sur le papier : le diagnostic combine performance énergétique en énergie primaire et émissions de CO2. Les propriétaires lucides calculent la rentabilité de leurs travaux, réévaluent la valeur de leur bien selon la performance réelle, et ajustent leur stratégie patrimoniale. La réforme DPE rebat les cartes et impose une nouvelle façon d’appréhender l’investissement immobilier.
Quels diagnostics énergétiques seront interdits à partir de 2025 ?
Dès le 1er janvier 2025, la sanction est claire : impossible de louer tout logement classé G sur le diagnostic. En pratique, cela concerne toutes les passoires thermiques qui cumulent une consommation supérieure à 450 kWh/m²/an et des émissions de gaz à effet de serre élevées. Ces biens disparaissent du marché locatif.
Seuls les logements dont le DPE dépasse la classe G resteront désormais proposés à la location. On parle de biens qui, souvent, souffrent de pertes massives de chaleur, d’installations de chauffage obsolètes ou d’une isolation quasiment inexistante. Pour les propriétaires-bailleurs concernés, un grand chantier de rénovation s’impose s’ils veulent continuer à encaisser des loyers.
Les nouvelles interdictions se résument ainsi :
- Interdiction location logements classés G : tout nouveau bail devient impossible à partir de 2025.
- Passoires thermiques : tous les logements affichant plus de 450 kWh d’énergie finale/m²/an sont sortis du marché locatif.
- Audit énergétique obligatoire lors de la vente de ces logements, gage de transparence pour les acquéreurs.
L’objectif : réduire de façon nette le volume de logements fortement énergivores sur le marché. Une course contre la montre est engagée, puisque la classe F suivra la même trajectoire d’ici 2028. Cette évolution découle d’une politique déterminée contre les émissions de gaz à effet de serre et la précarité énergétique, remodelant les conditions de location dans l’Hexagone.
Logements classés E et G : à quoi faut-il s’attendre avec la nouvelle réglementation ?
Ce nouveau cadre vient bouleverser la donne pour le marché locatif. À compter de 2025, plus aucun logement de classe G ne pourra être proposé à la location, la règle est désormais stricte : consommation d’énergie finale et émissions de gaz à effet de serre deviennent les critères intransigeants.
La classe E garde un sursis, mais cette tranquillité sera de courte durée. La loi prévoit un tour de vis progressif : la location des logements de classe F sera interdite dès 2028, puis la même interdiction s’appliquera à la classe E dès 2034. Par ailleurs, au moment de vendre, un audit énergétique sera exigé, permettant aux acheteurs de mieux jauger les points faibles du bien et d’envisager clairement les travaux nécessaires.
Pour clarifier, voici le calendrier des exclusions prévues par la loi :
- Classe G : il sera impossible de louer ces logements dès 2025.
- Classe F : la location sera interdite à partir de 2028.
- Classe E : fin de la mise en location à partir de 2034.
Le diagnostic de performance énergétique n’est plus un simple papier administratif, il devient le passage obligé pour toutes les transactions. Les propriétaires ont tout intérêt à anticiper les coûts, adapter leur stratégie, et miser sur un maximum de transparence pour la vente de leur maison ou appartement. Plus qu’un détail technique, la classe énergétique s’impose désormais comme un argument clé de valorisation.
Se préparer dès aujourd’hui pour éviter les sanctions et valoriser son bien
Le compte à rebours est lancé. Pour les propriétaires concernés, impossible de repousser les travaux à plus tard : la rénovation énergétique devient la nouvelle norme pour tous ceux qui souhaitent louer un logement actuellement classé F ou G. Isolation renforcée, système de chauffage moderne, ventilation performante : chaque action solide rehausse la performance de votre bien et construit son avenir sur le marché immobilier.
Côté budget, plusieurs dispositifs existent pour alléger le coût des chantiers. Les certificats d’économies d’énergie (CEE) représentent un sérieux atout, tandis que d’autres soutiens publics, souvent cumulables avec la TVA réduite, permettent de limiter l’investissement initial et de profiter plus vite d’économies sur les factures.
Les premières étapes à privilégier sont claires :
- Isolation optimisée des combles et des façades pour baisser radicalement la consommation énergétique.
- Remplacement des appareils de chauffage trop anciens pour limiter les rejets polluants.
- Audit énergétique réglementaire, afin d’identifier les failles et prioriser les travaux les plus efficaces.
S’appuyer sur l’expertise d’un diagnostiqueur certifié et s’orienter grâce à un audit précis, c’est baliser un parcours rassurant. Miser sur la rénovation énergétique, c’est miser sur la pérennité de son investissement et rester dans la course. Faire le choix de l’anticipation, c’est transformer une réglementation exigeante en opportunité de consolider le patrimoine familial. Demain, seuls les logements performants auront voix au chapitre.